Sonneur à ventre jaune

Avec la région Grand Est, la Région Auvergne Rhône-Alpes abrite de nombreuses populations Sonneur et porte donc une responsabilité importante dans le maintien de l’espèce au niveau national.

S’il peut être localement abondant, le Sonneur régresse néanmoins partout où les habitats se fragmentent et où les milieux humides perdent en fonctionnalité. Les sécheresses répétitives menacent la survie des populations. Son aire régionale de répartition se rétracte, les populations isolées et à faibles effectifs étant les plus impactées.

Rappelons que le Sonneur, espèce pionnière, affectionne les milieux autrefois fréquemment remaniés comme les forêts alluviales et leurs annexes, les chablis en forêts ou les vasques rocheuses de cours d’eau. Ce dernier type d’habitats est spécifique à la région Auvergne Rhône-Alpes.

À défaut de ces habitats pionniers naturels et facilement opportuniste, il utilise souvent des milieux de reproduction de substitution liés aux activités humaines : ornières en milieux forestiers ou en carrières, mares ou empreintes de bétails en prairies bocagères… Ces pièces d’eau sont peu profondes, ensoleillées et peu fréquentées par les autres amphibiens.

Espèce longévive (10 à 30 ans), il y pondra en plusieurs fois de mi-avril à août, en fonction de la pluviométrie. Hors période de reproduction, il fréquente des habitats terrestres à dominante forestière, dont l’utilisation reste méconnue. Peu adepte de la montagne, ses stations se réduisent fortement au-delà de 700-800 m d’altitude, mais on le retrouve ponctuellement jusqu’à 1 500 m.